wordpress photo theme

Blues Portraits

Si vous allez au cabinet photographique, sur la place du Gros-Chêne dans le quartier rennais de Maurepas, vous verrez sans doute à travers la vitrine un présentoir sur lequel sont disposés des visages, des portraits plus exactement : « Le tourniquet des rencontres ».

C’est le tourbillon de la vie, incarné par un objet métal- lique. Et c’est à travers lui que le photographe Jacques Domeau avait fondé le lieu et la pratique photogra- phique qu’il y développait.

L’objet exprime tout à la fois le foisonnement et le mystère des rencontres. Tous ces portraits disposés les uns à côté des autres qui, dans un mouvement aléa- toire ou magique, croisent leur destinée. Il est une mé- taphore parfaite du cabinet photographique, un lieu de rencontre où se mêlent et tourbillonnent les destins d’êtres venus de toute part, des quatre coins du quar- tier, du monde ou de l’esprit.

C’est cette oeuvre simple, à première vue anodine, mais profondément humaine que poursuit aujourd’hui l’Association Un Cabinet Photographique de Maurepas.

Pascal Lesage ouvre chaque jour la porte du local. Ami de Jacques, il a participé à toutes les étapes du dé- veloppement du cabinet photographique. Un être de liens, accompagné par quelques autres, Mireille, Domi- nique, Corentin, Neven, Ilhem … Ils permettent ainsi

aux voyageurs du quartier comme aux associations qui y travaillent, de s’arrêter, de prendre un café, de discu- ter et de se rencontrer parfois.

François Lepage poursuit aujourd’hui aux côtés de Pascal Lesage ce travail de portrait.
C’est le même mouvement d’origine qui l’anime : la rencontre. Ce besoin vital a fondé son envie de pho- tographier. Voir, à travers les regards, les fractures et les doutes, scintiller la lumière de toute humanité.

Pascal se saisit des êtres d’émulsion, les plonge dans un subtil mélange d’ammonium ferrique et de ferricya- nure de potassium. Une poétique du Cyanotype d’où surgissent et se révèlent nos portraits.

Regards et corps teintés de bleus évanescents ou pro- fonds. Poussières, plumes d’ange, encapsulées dans la matière comme autant de signes d’âmes et de mys- tères.

La photographie n’est pas une fin ici. C’est un moyen d’oeuvrer, de partager, d’aimer et ainsi, d’accroître la vie…